L’Impact du silence
Effendi / 16 avril 2021
Réalisé par François Bourassa
Enregistré au Studio La Buissonne les 28 et 29 septembre 2020
Prise de son Gérard de Haro
Mixage Gérard de Haro, assisté par/with Matteo Fontaine, Studio La Buissonne, Pernes les Fontaines
Matriçage Nicolas Baillard, Studio La Buissonne
Design Vizou, vizou.com
Photos Mathieu Rivard
Piano Steinway Grand préparé et accordé par Sylvain Charles
Piano, compositions François Bourassa
Notes d’accompagnement
Y ressentirez-vous aussi l’impact du silence? Enfin! s’exclameront plusieurs. Pourquoi? oseront se demander quelques-uns. Il aura fallu 35 ans de vie professionnelle et 9 albums en formation jazz avant que François Bourassa ne se fasse violence et ne prenne la mesure d’une œuvre entièrement en solo. Capitaine sans second, sans timonier, sans rameur. Navigateur en solitaire parcourant son propre Vendée Globe. Les plus grands l’ont fait avant lui : Ellington, Monk, Evans, Jarrett, Corea, Hersch, Mehldau, Bollani. Intimidant? Certes. Il fallait donc se démarquer. Sortir de sa zone de confort pour entrer dans une bulle… pandémique, se confiner au cœur de son art. Adopter une approche moins récapitulative qu’exploratoire, davantage introspective que rétrospective. Les maîtres sont honorés subtilement, l’histoire de la musique de la fin du 19e et du 20e siècle y est revisitée sans «a priori». Imaginez Scriabin ébaucher une Lonely Woman pour Ornette, John Cage se glisser dans une Children’s Song de Corea… voici une musique sans frontières, une vision totalement assumée, une interprétation à pleine maturité. Or cette musique et cette interprétation ont pu s’épanouir dans un fort bel écrin, le studio français La Buissonne. En effet le capitaine Bourassa n’était pas vraiment seul, appuyé par Gérard de Haro, ingénieur du son très «haut de gamme» de calibre international lui aussi. Le paysage sonore s’y déploie largement, mais le contact demeure intime et chaleureux.vous trouverez probablement dans cette oeuvre, en filigrane, une belle leçon d’humilité pour nous, auditeurs, mais aussi pour François Bourassa lui-même, créateur discret mais ô combien pertinent. Et qui sait si au détour d’une ligne mélodique ample, d’un motif rythmique fracturé, d’un «cluster» inattendu, voire d’une respiration retenue, vous n’y ressentirez pas vous aussi l’impact du silence! Superbe écoute, sans mesures de distanciation! – Dr Stéphan Gagnon MD
L'Impact du silence
Effendi / 16 April 2021
Produced by François Bourassa
Recorded at Studio La Buissonne les 28 et 29 septembre 2020
Prise de son » Sound engineer Gérard de Haro
Mix Gérard de Haro, assisté par/with Matteo Fontaine, Studio La Buissonne, Pernes les Fontaines
Mastering Nicolas Baillard, Studio La Buissonne
Design Vizou, vizou.com
Photos Mathieu Rivard
Piano Steinway Grand préparé et accordé par Sylvain Charles
Piano, compositions François Bourassa
Liner notes
François Bourassa has a lovely way with the piano: a beautiful touch, an expansive harmonic imagination. The melodies float in the air. His music is right on the line between composed and improvised; certain things must happen, yet there’s also room to experiment. Is Maurice Ravel dreaming of Paul Bley — or is it the other way around?
01 A drone, and mysterious themes that transition smoothly between major and minor. The stage is set. 02 A single plucked note; then a kind of “walking” passacaglia bass line. One can see the disguised players at the ball. 03 A wide-ranging phrase of near-atonality contracts into an oblique jazz waltz. 04 Gentle clusters ring over tiny bass fragments, and then a spiky answer. 05 Harmonies for days! The logic unwinds just so, part austere chorale, part friendly song. 06 An exploration of pedal points, at times downright sinister in effect. 07 The intensity builds with a fierce, atonal argument. 08 Now we are at the most agitated section of the suite, a tiny collection of noise. 09 The storytelling resumes with an expanse of generous melody and harmony in B minor. Various musical techniques recall the great romantic piano repertoire, but this music could have only been created by the hand of an improviser. 10 Another more dynamic variation, somewhat furioso. Bourassa has virtuosic technique. 11 Improvisation… a static moment, listening for the silences within the spontaneous architecture. 12 One of the most impressive pieces on the album. Key ideas develop into an epic fantasy of cross-rhythm and massive sonority. 13 All of this music is surely “cinematic”; in this case, the title is literal. Some themes are a shade exotic, with flexible melodies conjured from a non-European scale. Later on, an ominous ostinato suggests a chase sequence. 14 We are released back to the everyday with some pure jazz melody and harmony. A perfect closer, in part because it sounds like nothing that came before. The track ends quickly, a door closes before it is even open. The rest is silence… – Ethan Iverson